En plus d'être bon pour le moral, le crochet et le tricot ont aussi un effet bénéfique sur notre cerveau. Des études scientifiques ont montré récemment que notre cerveau évolue tout au long de notre vie.
Il n’y a pas si longtemps, beaucoup de scientifiques pensaient que notre cerveau ne changeait plus après l’enfance. Qu’il était définitivement formé à partir de l’âge adulte. Mais des avancées récentes de ces dix dernières années nous annoncent maintenant que tout cela est faux.
S’il est vrai que nous perdons un neurone par seconde, ce qui n’est rien par rapport aux milliards de neurones que nous avons à la naissance, nous savons désormais que même à l’âge adulte et jusqu’en fin de vie, de nouveaux neurones naissent constamment dans une zone du cerveau proche du bulbe rachidien, d’où ils migrent ensuite dans tout le tissu cérébral. De plus, le cerveau a vraiment la capacité de se transformer tout au long de la vie, il s’adapte comme du plastique. Les scientifiques appellent cela la neuroplasticité.
Cette video explique très bien ce phénomène : https://youtu.be/qM56FRfZrl8?si=lFy0LrfkK4tY66X3
Il est nécessaire d’entretenir l’activité du cerveau pour préserver cette neuroplasticité, prévenir le déclin des cellules nerveuses et permettre aux nouveaux neurones de créer des connections. Les activités intellectuelles ou manuelles comme le crochet permettent de maintenir une activité cérébrale et de développer ou entretenir des compétences.
Tricot et crochet permettent par exemple d’utiliser des compétences en mathématiques puisqu’il faut compter, mesurer, multiplier, structurer, anticiper et visualiser dans l’espace.
Une étude menée par la prestigieuse Mayo Clinic sur un groupe de 1 321 seniors a ainsi démontré que les activités manuelles comme le tricot permettaient de réduire la perte de mémoire. La détérioration cognitive a ainsi 30 à 50% de chance de diminuer. Et à en croire Yonas Geda, le professeur en neurologie et psychiatrie à l'origine de cette étude, le tricot aurait également un effet positif sur des maladies telles que la démence et Alzheimer. Car en tricotant, nous faisons travailler certaines parties de notre cerveau, celles-là même qui stimulent les connexions neuronales et qui leur permettent de fonctionner vite et efficacement. Plus nous stimulons ces connexions, "plus elles restent intactes et préservent la fonction du cerveau, repoussant ainsi certaines maladies comme la démence", assure le professeur Geda.
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